
Tirons bénéfice de ces mutations économiques
La mondialisation est une réalité à laquelle aucun français ne peut échapper. L'histoire du monde rappelle qu'il y a toujours des retournements mais je n'en vois pas d'imminent. Lorsqu'on est chef d'entreprise avec la responsabilité du compte d'exploitation, refuser cette réalité n'est plus une inhibition mais une faute. Chaque français pourrait tirer plus de bénéfice de la crise si les résistances ne s'autoalimentaient sans cesse en s'appuyant sur les conséquences négatives sans voir les effets positifs.La mondialisation profite aux petites et moyennes entreprises si le monde devient la zone pertinente du développement. Ceux qui ont réussi se sont appuyés sur une confiance forte dans leur identité. La conscience de soi est une des conditions de prise de risque dans la vie et de la manœuvre dans le monde. La mondialisation de l'économie renvoie au territoire local avec son originalité et renforce l'identité des hommes qui l'habitent. Nous n'allons pas vers un monde aseptisé mais vers un monde où les sociétés pourront exprimer toutes leurs diversités. L'originalité sera indispensable pour vivre dans un monde sans frontières. L'entreprise a besoin de pérennité. Quand la finance domine la stratégie, le court terme est privilégié, la communauté souffre de myopie et aucun management ne peut soigner son vague à l'âme.
Arrêtons d'opposer un homme d'essence divine, assoiffé d'être et un consommateur obnubilé par l'avoir.
Mac Donald n'est pas une calamité destructrice de culture mais il offre la possibilité à des parents de faire plaisir aux enfants sans se ruiner. Ce succès témoigne de l'évolution de la société.
Toute société évolue par désir de bonheur ou par poussée du collectif.
Texte extrait du livre de Roger Couffin "Fous d'entreprise" Editions Economica 2008